« L’HOMME EST UNE ACTION MERVEILLEUSE
PARCE QU’IL VEUT LA VERTU [...]
L’HOMME EST UNE PENSÉE MERVEILLEUSE
PARCE QU’IL VEUT LA VERTU »
‘ THE MAN IS AN ACTION MARVELOUS
BECAUSE HE WANTS THE VIRTUE [...]
THE MAN IS A THINKING MARVELOUS
BECAUSE HE WANTS THE VIRTUE ‘
commémore les moments de l'Incarnation de Jésus, dont le nom signifie en hébreu "Dieu sauve" : annonce donnée par l'ange Gabriel à une jeune fille juive d'Israël nommée Marie ; Marie accepte que le Verbe, la parole (qui est Dieu lui-même selon l'évangéliste Jean), prenne chair en elle à l'instant par le seul effet du Saint Esprit, pour donner naissance à Jésus.
La prière de l'angélus tire son nom de son premier mot latin : « Angelus Domini nuntiavit Mariæ » (L’Ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie). Les trois premiers versets sont constitués d'un versicule et de son répons suivis chacun d'un Ave Maria (Je vous salue Marie), qui rappellent les mystères chrétiens de l'Annonciation, de la conception virginale de Jésus, de la conformation personnelle de Marie à la volonté divine, de sorte que le Verbe a pu venir habiter parmi les hommes. La prière se termine par une oraison qui récapitule le chemin de salut offert par le Christ ressuscité, dont la révélation est donc inaugurée par cette séquence de l'Annonciation[2].
Cette prière est récitée dans l'Église latine trois fois par jour, à six heures, à midi et à dix-huit heures, mais cet horaire peut varier selon le travail et les régions. Ainsi, en France, les cloches sonnent généralement à sept heures, midi et dix-neuf heures. En Champagne, l'angélus sonne une quatrième fois à quatorze heures, la reprise du travail. À ces heures, une « cloche de l'angélus » est sonnée — l'angélus se sonne par trois séries de trois tintements suivis d'une « pleine volée » ou d'un cantique. Les tintements correspondent au début du versicule, du répons et de l’Ave.
En Irlande, la chaîne de télévision publique RTE 1 diffuse la cloche de l'angélus tous les jours à 18 heures, juste avant le journal télévisé du soir.
Origine
Au Concile de Clermont (1095), le pape Urbain II demande que les cloches des cathédrales et églises de la chrétienté soient tintées le matin et le soir, afin que les prières soient faites à la Vierge pour le succès de la première croisade. Après la première croisade, une seule ville continua de pratiquer l'angélus : il s'agissait de Saintes, capitale du comté de Saintonge.
En 1318, Jean XXII, pape d'Avignon, dans sa bulle Quam pium quam debicum, recommande « que cette pieuse coutume établie à Saintes soit étendue à l'Eglise universelle ». Le pape Calixte III renouvelle en 1456 la prescription de l'angélus du soir pour demander la victoire de la Chrétienté sur les Turcs musulmans.
Le roi de France Louis XI, venu plusieurs fois à Saintes, demande en 1472 qu'entre les sonneries du matin et du soir, une autre sonnerie ait lieu à midi afin de prier la Vierge pour implorer la paix du royaume[3].
Le 16 janvier 1476[4], le pape Sixte IV officialise la pratique de trois angélus quotidiens et la récitation de trois Ave Maria[5], prescription que le pape Alexandre VI renouvellera en 1500.
On ne saurait donc retenir l'attribution de la création de l'angélus à saint François (1182-1226), par ailleurs attributaire de la création de la crèche vivante.