JACQUES MARQUETTE (1637-1675), explorateur et missionnaire jésuite français, et Louis Jolliet (1645-1700), explorateur né au Canada, durant leur exploration du fleuve Mississippi (vers 1670).
JACQUES MARQUETTE (1637-1675), explorateur et missionnaire jésuite français, et Louis Jolliet (1645-1700), explorateur né au Canada, durant leur exploration du fleuve Mississippi (vers 1670).
L’AVENTURE MISSIONNAIRE
Yves Combeau 

       

         THE MISSIONARY ADVENTURE
        Translation In Process of writing 





À l’occasion de la fête de la Pentecôte, La Vie revient sur cinq siècles d’inculturation du christianisme dans toutes les langues et tous les pays. Une histoire qui ne relève pas seulement du passé.

En 1700, sous le règne de Louis XIV, mais à plusieurs milliers de kilomètres de la France, une équipe minuscule – un guide, un prêtre, une religieuse – embarquée dans un canot remonte les affluents du Saint- Laurent, traverse les Grands Lacs, cherche les portages, découvre le Mississippi, donne des noms français aux rivières des Grandes Plaines, des Rocheuses, jusqu’au versant du Pacifique. Ils sont vêtus de manteaux en peau de castor, équipés d’un mauvais fusil. En chemin ils croisent des Amérindiens étonnés ou hostiles. Ils échouent leur canot, offrent les quelques cadeaux qu’ils ont pu transporter et d’entre ces cadeaux le plus précieux : Jésus. Ils sont isolés dans des territoires immensément plus vastes que leur patrie. Aujourd’hui, les tribus des Grandes Plaines sont catholiques. Tel est l’exploit à peine croyable des missionnaires. Non seulement en Amérique, mais dans le monde entier. Solitude, audace, obstination, pour l’amour du Christ et des hommes.

Revenons un peu en arrière. Dès le retour de Christophe Colomb en Espagne, en 1493, il est tenu pour évident que les peuples découverts outre-Atlantique doivent être évangélisés ; la découverte de l’Amérique centrale et de ses empires en 1521 transforme cette évidence en urgence, car les héritiers des Mayas ont une religion sanglante. Mais la mission faisait partie du programme dès l’origine. Le commandement est celui du Christ : « Allez et baptisez. » Un impératif qui a toujours occupé l’Église, sûre depuis les Apôtres que, dès qu’on est homme, on peut recevoir Dieu. Or, pour les chrétiens qui découvrent l’Amérique, les Amérindiens sont des hommes. Les évangéliser, c’est reconnaître et achever leur humanité.


L’OR, LE ROI ET L’INDIEN


Dès les années 1510, le dominicain Bartolomé de Las Casas s’élève contre l’exploitation des Indiens ; en 1532, son confrère Francisco de Vitoria rappelle que la vocation de l’explorateur n’est pas de prendre, mais de donner. Les Indiens « ne sont-ils pas des hommes ? », s’était exclamé le premier un autre dominicain, Antonio de Montesinos, devant les exactions commises par les Espagnols dans les Caraïbes. Ne sont-ils pas des hommes à libérer, de corps et d’esprit ? L’Évangile est-il, oui ou non, libre amour pour des hommes libres ? Cette protestation sera la base de toutes les missions modernes. L’évangélisateur arrive les mains ouvertes, pacifiquement, pour donner sans

prendre, pour promouvoir, par une foi libre, l’humanité de ceux à qui il est envoyé. Ni croisade, ni Inquisition, ni coercition, mais un humanisme évangélique.


La mission est un impératif qui a toujours occupé l’Église, sûre depuis les Apôtres que, dès qu’on est homme, on peut recevoir Dieu.


En 1508 et 1514, les rois d’Espagne et de Portugal reçoivent la tâche d’organiser les missions dans leurs nouveaux territoires. Ce système dit du « patronat » reflète la conception médiévale du roi premier chrétien de son royaume et montre vite ses limites : si Charles Quint est un croyant sincère, il est aussi un prince affamé de richesses. Pourtant, d’expédition en expédition, l’Évangile avance en Amérique. Les Franciscains, Dominicains, Augustins, Mercédaires sont missionnaires par la définition même de leur ordre ; saint Dominique et saint François avaient voulu tous deux évangéliser les païens. Le premier évêque de Mexico, en 1528, est franciscain ; franciscain aussi l’évêque de Lima qui, en 1583, tient le premier concile de l’Amérique espagnole.

On rédige très vite les premiers catéchismes dans les langues indiennes, ce qui suppose de les connaître ; le sens religieux de la communauté se traduit par la constitution de communautés villageoises ; alors que les conquistadors sont attirés par l’or, les missionnaires vivent une remarquable pauvreté personnelle. En revanche, le traumatisme qu’a été la découverte du Mexique entraîne un rejet catégorique des conceptions religieuses locales ; après un travail scientifique de valeur (le déchiffrage de l’alphabet maya n’a été possible que grâce aux dictionnaires élaborés par les missionnaires), on effectue une véritable « table rase » des croyances et donc des structures mentales. Il en est de même aux Philippines, où le succès, à partir de 1564, est foudroyant. Mais l’Inde, puis toutes les tentatives effectuées en Extrême- Orient posent un problème particulier : ce ne sont pas des colonies ; un pouvoir local fort y demeure ; bouddhisme ou hindouisme, les religions locales sont structurées, complexes, solides. Deux voies sont alors suivies. Les Franciscains choisissent de prêcher aux plus pauvres, aux marins, aux basses castes, de Goa à Nagasaki. En revanche, une nouvelle congrégation, active à partir des années 1560, celle des Jésuites, aborde directement les chefs en espérant que la conversion de la tête entraîne celle du corps. Cela suppose un énorme effort d’apprentissage et d’adaptation. Roberto de Nobili se présente comme un brahmane, son confrère Matteo Ricci intègre le confucianisme dans sa prédication. Devenir autre pour annoncer le Christ : jamais l’Occident n’avait connu une telle aventure spirituelle et mentale.



Pentecôte, fête missionnaire

Confirmation d’adultes, évangélisation de rue... le diocèse de Bordeaux célébrera ce week-end « Missio 2018 ». Au cours de ce rassemblement présenté comme « une Pentecôte pour la Mission » seront promulgués les actes du récent synode. À Pontoise, 10000 fidèles participeront à une « Grande Assemblée », étape clé d’une « démarche missionnaire synodale » lancée en 2016 . Un millier de jeunes et d’adultes seront confirmés. Pourquoi maintenant ? Le récit de la Pentecôte est l’acte de naissance d’un christianisme universel. « Nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu », dit le texte. Dans la liturgie catholique, le récit des Actes est suivi par un extrait de saint Jean : « Et vous aussi, vous allez rendre témoignage », dit Jésus. Pour les chrétiens, l’annonce du Salut est bonne nouvelle et la mission commandement divin. Ce que Paul résumera d’une formule frappante : « Malheur à moi si je n’annonce l’Évangile ».’ JEAN-PIERRE DENIS



SOUS L’ÉGIDE DE LA PROPAGANDE


En 1622, le pape Grégoire XV abolit le patronat et crée un organisme romain dédié à l’organisation centralisée des missions, la Congregatio de Propaganda Fide, « ministère pour la propagation de la foi ». Désormais, il n’est plus question, du moins en théorie, de considérations politiques dans la mission. Si Rome peut ainsi s’en affranchir, c’est principalement grâce aux Jésuites, eux-mêmes attachés au pape et désireux de secouer le joug colonial. Mais cela ne va pas sans mal. En 1658, l’envoi par Rome de cinq vicaires apostoliques (évêques) en Asie passe à Lisbonne pour une provocation. Au Paraguay, les Jésuites édifient des entités indépendantes, les « réductions », que le pouvoir civil va combattre sans relâche. Cependant, les missions se poursuivent. En Afrique, le roi Pierre du Congo, rejetant le protectorat des Portugais (à dire vrai léger, faute d’effectifs), devient en 1645 le premier souverain chrétien de l’Afrique aux temps modernes, avec l’aide d’une centaine de capucins envoyés par Rome. Affranchissement et foi vont ici de pair ; ailleurs s’ajoute la protection qu’offre la communauté.

Le travail d’étude des peuples à évangéliser et d’adaptation à leurs mentalités donne lieu à un grand nombre d’ouvrages savants, mais aussi à une querelle que l’on va appeler la querelle des rites : faut-il, et comment, adapter le rite commun à l’Église pour le faire admettre des populations locales ? En clair, célébrer en robe safran, avec de l’alcool de riz ? Intégrer d’une façon ou d’une autre le culte des ancêtres ? Ou bien imposer l’exotisme de la messe latine et de l’esthétique baroque, même enrichis de rythmes musicaux autochtones, de processions, de danses, éventuellement de dévotions transposées (d’une déesse-mère à la Vierge, par exemple), comme cela a parfaitement réussi en Amérique ?



DE LA RUE DU BAC À LA MER DE CHINE


La querelle des rites dissimule un autre problème, non moins fondamental : l’impuissance, depuis le début, à créer un clergé local. Des catéchistes, oui ; des frères et des soeurs convers dans les congrégations, sans doute ; mais ces églises nouvelles restent des églises en enfance. C’est avec le désir de fonder des églises adultes que le jésuite français Alexandre de Rhodes, rentré de deux missions difficiles au Japon et au Tonkin, rencontre des clercs et laïcs décidés à engager la France dans une aventure dont le système du patronat l’avait exclue et dont les guerres de religion l’avaient ensuite tenue écartée. De cette réflexion naît la Société des missions étrangères de Paris, fondée en 1658 par François Pallu, Pierre Lambert de La Motte et François de Montmorency- Laval.

Immédiatement, ces missionnaires s’attaquent à deux terrains, l’un presque vierge, l’Amérique du Nord ; l’autre réputé ardu, l’Asie. On fonde le séminaire d’Ayutthaya, au Siam, dès 1665. Il est destiné aux futurs prêtres locaux. La formation y est au mieux rudimentaire, le décalage culturel étant considérable. Cela entraîne la critique des Jésuites qui estiment que leur propre démarche – non pas former les locaux à la culture occidentale, mais le contraire – est plus efficace. À quoi les pères des Missions étrangères répondent que traduire « Dieu » par « Ciel », l’entité divine supérieure dans la théodicée chinoise, est pour le moins ambigu... Et que les « mandarins » jésuites jouent un jeu dangereux pour la foi.

Quelles que soient les différences d’approche, ces missions de l’époque classique, affranchies du pouvoir civil, humbles et courageuses à la fois, resteront parmi les titres de gloire de l’Église catholique. Année après année, bateau après bateau, des jeunes volontaires partent, sans armes ni argent, riches de leur seul courage et de quelques Bibles imprimées au séminaire des Missions étrangères de la rue du Bac, pour des terres lointaines et souvent hostiles où ils ne sont même pas sûrs de parvenir. En admettant qu’ils aient échappé aux pirates barbaresques, aux typhons et au scorbut, ils débarquent dans des ports grouillants et misérables ; ils s’aventurent vers des villages et des cités inconnues, récoltant tantôt l’impassible sourire bouddhiste, tantôt un martyre aussi cruel qu’obscur. Tout cela pour annoncer la liberté aux asservis, l’espérance, le sens transcendant de la vie, l’amour enfin, l’amour souverain, plus fort que les dieux, les esprits, les ancêtres, le destin, la mort elle-même.



Héros en bonnet de castor

L’Amérique du Nord a été, avec l’Asie, la grande aventure des missionnaires français des XVIIe et XVIIIe siècles, dont un grand nombre de religieuses, telle l’ursuline Marie Guyart, mère Marie de l’Incarnation, qui s’embarque en 1639 pour Québec. Dans ces territoires vierges, la mission ressemble à ce qu’elle était du temps de Colomb : des peuples amérindiens, des forêts à l’infini, des fleuves, l’inconnu. Les tribus canadiennes et nord-américaines, Hurons, Iroquois, Montagnais, sont rencontrées et gagnées à la foi. Là encore, les martyrs ne manquent pas. Mais même sans le martyre, il faut imaginer l’audace de ces explorateurs. Cette évangélisation française est souvent passée par les femmes. Fille d’une Algonquine chrétienne, sainte Kateri Tekakwitha est une Indienne, baptisée en 1676, aussitôt lancée dans l’évangélisation des Iroquois ; sa figure n’est devenue populaire que récemment, mais elle mérite d’être mise en valeur : c’est la première sainte amérindienne des États-Unis actuels.’ Y.C.



L’ÂGE D’OR DES MISSIONS


La suppression de la Compagnie de Jésus en 1773, les troubles en Europe, la Révolution freinent un temps les missions, même si de nombreux prêtres français exilés aux États-Unis en profitent pour y fonder des diocèses nouveaux. Après 1814, un redémarrage progressif se manifeste par la résurrection des Jésuites et des Missions


Aucun territoire n’est trop loin, trop dur, des îles Samoa aux neiges de l’Arctique, de l’Afrique noire à l’Océanie...


étrangères, puis par la fondation d’innombrables congrégations, masculines, comme les prêtres de Picpus, les Maristes, les Oblats de Marie-Immaculée, les Spiritains, les Missions africaines de Lyon, les Missionnaires de Notre-Dame-d’Afrique (Pères blancs), et féminines, comme les soeurs de Saint- Joseph-de-Cluny ou de Saint-Paul-de-Chartres... La liste est vite impressionnante. L’Italie, l’Allemagne ne sont pas en reste, mais c’est la France qui tient la tête. Et aucun territoire n’est trop loin, trop dur, des îles Samoa aux neiges de l’Arctique. L’Afrique noire, l’Océanie, l’océan Indien s’ouvrent en grand.

Comme au XVIIe siècle, ces jeunes prêtres, ces religieuses sortis de leurs campagnes s’embarquent un jour à Marseille ou au Havre pour un voyage dont ils ne reviendront jamais, où ils risquent de mourir en quelques mois. L’obéissance est une règle qu’ils vivent (un prêtre des Missions étrangères ne choisit jamais le pays où il est envoyé) et qu’ils imposent, car leurs missions sont très structurées et leurs ouailles prennent place dans un ordre moral et culturel strict.

La querelle des rites est loin ; c’est l’Église romaine, latine, qui prend pied un peu partout. En Polynésie et ailleurs, les premières photographies montrent des récents convertis fort mal à leur aise dans des vêtements à l’européenne. De Canton à Douala poussent de grandes églises néogothiques, les mêmes qu’à, disons, Valenciennes... Exigence ne signifie toutefois pas brutalité. Il était indispensable que l’anthropophagie fût extirpée de la Mélanésie, et donc une grande part de sa culture ; mais à Wallis et Futuna, les missionnaires prennent grand soin de maintenir intacte la structure tribale qu’ils ont trouvée, si bien qu’elle existe toujours, officiellement, aujourd’hui. Partout, le travail ethnographique des missionnaires est considérable.

Ces missionnaires doivent cohabiter, bientôt, avec le pouvoir colonial. Il faut souligner que, presque partout, ces évangélisateurs de la nouvelle vague sont arrivés avant les colonisateurs, et que les relations sont souvent difficiles. La IIIe République n’est pas plus cléricale dans les colonies qu’en métropole. Le drame de l’exploitation coloniale provoque les mêmes protestations qu’autrefois. En Afrique noire, les missionnaires n’avaient-ils pas effectué un travail de libération au sens propre, libération du joug des esclavagistes arabes et de leurs alliés des tribus du Niger ? À Madagascar, le gouverneur Gallieni mène une persécution des enseignants catholiques et protestants. En Algérie, au Maroc, il n’est pas autorisé à évangéliser les musulmans. Grave exclusive qui ne sera pas sans effet sur la question coloniale elle-même, puisque c’était condamner les églises de ces pays à demeurer des églises européennes, et les bonnes volontés à s’ignorer. Ces tensions n’empêchent pas, toutefois, une coopération. Les missionnaires sont aussi des citoyens et des patriotes, les colonisateurs peuvent apprécier cet appoint et, dans certains cas, il est difficile de démêler ce qui est de la République et ce qui est de l’Église. Les petits élèves des écoles des missions françaises gazouillent la Marseillaise quand passe M. l’administrateur colonial !



MISSION, LIBERTÉ, VÉRITÉ


Le cycle missionnaire du XIXe siècle a connu son apogée et sa fin au concile Vatican II. Apogée : le Concile a défini l’Église comme entièrement missionnaire.


Le concile Vatican II a donné aux évangélisateurs une latitude qu’ils n’avaient jamais eue, encourageant la diversité des rites, des langues, des discours.


Il a donné aux évangélisateurs une latitude d’action qu’ils n’avaient jamais eue, en encourageant la diversité des rites, des langues, des discours – c’est l’« inculturation ». Il a rappelé que la mission était non seulement une promotion de la foi, mais aussi de la dignité humaine, ce que les missionnaires disaient depuis Las Casas. On ne se souvient plus aujourd’hui de l’optimisme qui a animé toutes les entités missionnaires catholiques au moment du Concile, et alors même que la fin des colonies semblait rétablir une situation normale et, si j’ose dire, adulte : des Églises libres au sein de nations libres.

Mais cet apogée est un point final. Le même Concile, en réaffirmant la liberté de conscience (qui est évangélique, qui était déjà en toutes lettres chez Montesinos et Las Casas), a jeté un trouble chez beaucoup de chrétiens occidentaux. Si l’Esprit souffle même au coeur des païens, s’il se manifeste même dans ce que les religions non chrétiennes ont de bon, à quoi sert-il d’évangéliser ? N’est-ce pas aller contre la liberté ? Les vocations missionnaires, comme du reste toutes les vocations, se sont asséchées en quelques décennies.

Peut-être aurait-il fallu, chez ses enthousiastes comme ses détracteurs, mieux lire le Concile. La liberté de conscience n’enlève rien au fait que la vérité est le Christ et que tout homme, qu’il le sache ou non, est assoiffé de cette vérité-là. Ce que l’Esprit souffle au coeur des hommes, c’est le désir du Christ. L’humanité a toujours besoin de missionnaires pour lui révéler l’objet de son désir profond. Les missions ne sont pas un accident de l’histoire de l’Église ; l’Église est missionnaire ; il y a toujours des missionnaires parce qu’il y a toujours une mission, celle que le Christ a laissée en testament, « Allez et baptisez »...’


YVES COMBEAU, prêtre dominicain, est philosophe et historien. COLL. PERSO.




Illustrations : 


MATTEO RICCI (1552-1610), missionnaire en Chine, peint par Wen Hui (1610) (à gauche). LEEMAGE



MARIE DE L’INCARNATION (1599-1672), partie évangéliser la Nouvelle-France, décédée à Québec. Tableau attribué à Hugues Pommier (1672). COLL. PERSO.



UN PRÊTRE MISSIONNAIRE en 1953 (collection d’Arsène Gandon, membre de la Société des missions africaines de Lyon). LEEMAGE



MISSIONNAIRE SALÉSIEN apprenant le signe de croix à des enfants chinois, en 1900. LEEMAGE



EN NOUVELLE-CALÉDONIE, au début du siècle dernier. Les premiers missionnaires